Dans une autre vie, serai-je la gardienne du lait ?

Notre aventure dans la ville de Kigali continue. De Kigali International Airport à l’Hotel 2000 où j’ai séjourné, nous avons fait une vingtaine de minutes de route. Je me suis laissée imbiber par la fraîche rosée du petit matin. À travers les vitres de ce véhicule qui nous transportait à l’hôtel, j’admirais Kigali comme un ‘Gaou à Paris’.

Si vous me lisez depuis un moment, vous savez que c’est un reportage qui m’a poussée à découvrir le Rwanda. Je fais partie de ceux qui ne raffolent pas de bière, souffrez qu’un bar de lait me séduise. En quittant mon pays pour le Rwanda, j’ai défini principalement deux objectifs : découvrir un bar à lait et comprendre au mieux le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994.

Je devrai observer une quarantaine en attendant mon résultat du PCR. Rien n’est plus agaçant que d’espérer son test Covid-19 pendant la quarantaine. Je dormais vers 4 heures du matin (heure de Rwanda, GMT+2) pour me réveiller vers presque 10 heures. J’étais horriblement fatiguée. J’ai pris mon petit déjeuner et il n’y avait nul part où aller. Il fallait présenter le résultat de mon test à l’hôtel avant de sortir.

Au lendemain de mon arrivée, j’ai eu enfin l’occasion de pointer mon nez au dehors pour contempler la ville et ses quartiers environnants. Les rues et ruelles de Kigali sont nickel. La population rwandaise n’a d’égal que sa passion pour le travail acharné. J’ai passé presque mon séjour dans le centre-ville de Kigali. J’ai découvert leurs boutiques très attrayantes.

Les rues de Kigali sont très serpentées. En parcourant autour de trois kilomètres, j’étais au bout de forces. J’avais faim, et mes yeux cherchaient désespérément un Milk Bar. C’est très facile de trouver de quoi manger en dehors d’un restaurant ou de l’hôtel. J’ai acheté des frites et des brochettes dans un coin en bordure de route, chez un couple. Ils ne prennent pas de temps pour service la commande. D’ailleurs, il n’y a pas la place de s’asseoir. Ils n’utilisent que des emballages biodégradables dans le pays de Paul Kagame. Au Rwanda, il n’est même pas question de nos histoires d’eau en bouteille en plastique avec sa dose de pollution.

Les Milk bars à Kigali abondent comme les bars à bières à Lomé. Mon baptême de feu, je l’ai reçu chez une dame, très hospitalière. Pourtant, j’avais eu assez de mal à converser avec elle. Elle comprenait très bien sa langue Kinyarwanda. Or, je suis allée vers elle avec mon français et mon anglais.

Le lait, la bière et le miel sont des éléments essentiels de la tradition pour les Rwandais. Alors dans les bars, le lait est servi dans des verres à bière. A chaque verre son prix. J’ai bu du lait ce jour-là comme si j’atténuais ma soif avec de l’eau. J’avais atteint l’un des objectifs pour lesquels j’ai effectué ce voyage. J’en fus extrêmement ravie.

J’ai pris la route pour l’ouest du Rwanda au troisième jour de mon séjour, dans l’optique d’atteindre mon deuxième objectif. L’aventure continue…

Nadia