2021-11-20

Journée mondiale de l’enfance : peindre le monde en couleurs pour chaque enfant

Le monde a célébré ce 20 novembre 2021, la 67ème journée mondiale de l’enfance. J’ai été enfant. Nous avons toutes et tous été des enfants pour devenir des adultes. Tout Etat ayant ratifié la Convention internationale relative aux droits de l’enfant s’engage à promouvoir le respect des droits des enfants. Néanmoins, les conditions de détention et la situation des enfants en conflit avec la loi demeurent préoccupantes au Togo.

Cette année, à travers cette journée, l’occasion nous est offerte d’aborder la question des droits des enfants. C’est aussi l’opportunité de convier chacun à des actions concrètes pour le respect des droits de l’enfant. Sur le plan national, le Togo a enregistré des avancements quant à la protection et au droit à l’éducation des enfants.

On estime qu’environ 40 % de la population togolaise est âgée entre 0 et 15 ans. Ainsi, plusieurs mécanismes sont adoptés en vue de protéger au mieux cette couche sociale vulnérable. Il y a notamment l’opérationnalisation de la gratuité des actes de naissance, le renforcement des mécanismes d’adoption ou encore de lutte contre le trafic, le travail et la maltraitance des enfants. Parfois, la pratique des différentes mesures prises peut être de l’utopie.  

Dans le rapport du Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) et de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) sur les « Conditions de détention et situation des enfants en Conflit avec la loi au Togo », il est souligné que le mineur fait face à des difficultés, notamment celles relatives aux conditions de détention, à sa représentation légale, à la lenteur de traitement de son dossier et au sort de sa réinsertion dans la société.

La Convention relative aux droits de l’enfant dispose que la détention d’un enfant ne doit être qu’une mesure de dernier ressort. Or, très souvent, la détention est une mesure de premier ressort au Togo, selon le dit rapport.

Dans le film «  The Hate U Give » (La haine qu’on donne), un des personnages, Khalil a dit ceci : « Ce que la société nous donne quand on est petit revient l’empoisonner plus tard lorsqu’on devient des adultes en colère ». Autrement, la haine qu’on donne aux enfants fout tout le monde en l’air.

Bande annonce du film ‘The Hate U Give’

Il faudrait peindre le monde en couleur pour chaque enfants sans aucune distinction. Les enfants en conflit avec la loi au Togo ne jouissent pas pleinement de leurs droits. Ils vivent dans des conditions qui ne tiennent pas compte l’article 40 alinéa 1 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant.

Cet article déclare que « les Etats parties reconnaissent à tout enfant suspecté, accusé ou convaincu d’infraction à la loi pénale, le droit à un traitement qui soit de nature à favoriser son sens de la dignité et de la valeur personnelle, qui renforce son respect pour les droits de l’homme et les libertés fondamentales d’autrui et qui tienne compte de son âge ainsi que de la nécessité de faciliter sa réintégration dans la société et de lui faire assumer un rôle constructif au sein de celle-ci ».

Crédit photo: Polina-tankilevitch

L’accès à la justice pour les enfants en conflit avec la loi constitue un droit non moindre que les autres qu’il faille promouvoir. Les autorités togolaises doivent mettre du leur pour améliorer les conditions de détention des enfants en conflit avec la loi.

Nadia

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