2021-10-26

« Mois de l’Ecocitoyenneté », l’engagement pour un zéro déchet plastique au Togo

Le changement climatique est une préoccupation de l’heure pour tous les Etats du monde. Du 31 octobre au 12 novembre 2021, se tiendra la 26ème conférence annuelle de l’ONU sur le climat (Cop 26) en Ecosse. Je saisis l’occasion pour vous présenter l’initiative « Mois de l’Ecocitoyenneté » (MEC). C’est un programme environnemental coordonné par un jeune togolais, Aymane Gbadamassi. Aucun mois n’y est spécialement dédié, les 12 mois sont les mois de l’Ecocitoyenneté.

Nombreuses sont ces personnes qui militent pour la cause environnementale ici au Togo. L’utilisation des sachets plastiques constitue l’un des facteurs fondamentaux de la pollution de notre environnement. Ainsi, le défi majeur est de réussir à troquer l’usage des sachets plastiques contre les sachets biodégradables.

Le programme environnemental « Mois de l’Ecocitoyenneté » projette d’arriver à zéro déchet plastique au Togo d’ici 2027. Il faudrait dans un premier temps que la population fasse une meilleure gestion de ces sachets plastiques.

C’est ce combat que mène le mouvement Ecojogging (une course qui se lie à une collecte des déchets plastiques) du Togolais Felix Tagba. Lors de la première séance d’Ecojogging en 2020, environ 20 kg de sachets plastiques ont été collectés en moins de 2 h de course. Ce mouvement, en joignant la sensibilisation à l’action, convie notamment les populations à une gestion efficace des sachets plastiques qui sont la source de dégradation environnementale.

Un gobelet biodégradable tenu dans une main/ Photo Angela Roma de Pexels

Lutter contre la pollution plastique en misant sur les enfants

De son côté, l’activiste climat Aymane Gbadamassi a choisi de mener autrement le challenge de la pollution plastique en misant sur les enfants, les adultes en devenir. En 2016, avec son association « Bras ouverts Luna », il a mis sur pied l’initiative « Mois de l’Ecocitoyenneté ». Il milite notamment pour l’intégration au programme scolaire, l’éducation civique et environnementale au Togo.

La cible principale du programme « Mois de l’Ecocitoyenneté » (MEC) sont les élèves (les apprenants du primaire et du secondaire). Ce programme environnemental a pour mission d’éduquer les élèves sur les notions de protection de l’environnement, en l’occurrence sur la gestion des déchets plastiques. Il se donne également comme charge d’équiper les écoles d’outils nécessaires pour une meilleure gestion de ces déchets. De 2016 à 2019, le programme « Mois Ecocitoyenneté » a sensibilisé environ 30 000 élèves.

Le programme « Mois de l’Ecocitoyenneté » est à sa troisième phase qui consiste à la création des clubs environnements et l’installation des éco poubelles connectées au sein des écoles. Les deux phases précédentes sont respectivement la sensibilisation environnementale couplée d’une compétition inter-école et la remise de prix aux lauréats et aux établissements.

Le programme MEC a déjà équipé certaines écoles de poubelles connectées et de clubs environnements. Il s’agit de poubelles équipées d’un système de technologie de QR code qui permet aux initiateurs de recevoir des données et alertes journalières sur le niveau de contenance de chaque poubelle. En outre, le QR code permet également de géolocaliser les poubelles, facilitant donc à l’équipe de collecte les itinéraires à suivre. Ces poubelles connectées sont exclusivement destinées aux déchets plastiques. Justement, au cours de ce mois d’octobre, l’équipe du MEC a offert des poubelles connectées au lycée Ablogamé (un quartier de Lomé).

Sensibiliser un enfant, c’est éduquer toute une communauté

On dit que les enfants sont notre demain. Ils ne peuvent être de meilleures relèves que si on les sensibilise plutôt sur les défis de l’heure. Une chose est de sensibiliser ces enfants. Il en est une autre de mettre à leur disposition des moyens nécessaires pour qu’ils développent de bons réflexes.

C’est un projet éducatif que j’admire extrêmement. Se nourrir d’une vision d’arriver à un zéro déchet plastique au Togo en 2027 sans impliquer les enfants peut être une illusion totale. Aymane dit avoir orienté cette initiative vers les écoles pour principalement deux raisons.

« La première est que s’il faut miser aujourd’hui sur des gens, investir dans l’humain, ça doit être sur les enfants parce qu’ils sont la relève de demain. Et la plupart de nos enfants se trouvent dans nos écoles. C’est là-bas il faut leur inculquer de bonnes valeurs afin qu’ils deviennent de bons citoyens demain », clarifie-t-il dans un entretien. Comme je le mentionnais plus au haut, les adultes doivent sérieusement s’appliquer afin que les enfants soient de véritables relèves.

Naturellement, les enfants sont considérés comme des relais communautaires. « Quand ils apprennent une chose, ils en parlent. Ils vont en parler à leurs parents et entourage et ce sont ces personnes qui se trouvent dans les marchés, les entreprises, les hôpitaux, les ménages, etc… En résumé, sensibiliser un enfant, c’est sensibilisé toute une communauté », souligne-t-il plus loin.

D’après Aymane Gbadamassi, le premier défi de tous les Etats doit être lié à l’environnement parce que l’usage des emballages plastiques en tant que déchets devient un fait social d’une importante envergure.

Nadia

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Commentaires

Traore Amos Joel Yohane
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Super billet qui permet qui permet d'impliquer les générations futures dans la préservation de l'environnement

NEA
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Tout à fait Amos! Le plus tôt nous inculquerons des valeurs saines aux enfants, mieux les générations futures se porteront.