Se payer le luxe de trouver du sens au travail

Article : Se payer le luxe de trouver du sens au travail
Crédit: @ paul-efe/ Pexel
2022-05-01

Se payer le luxe de trouver du sens au travail

Aujourd’hui, c’est le premier jour du mois de mai. On se souhaite une bonne fête. La tradition oblige. Au final qu’est-ce qu’on fête ? On célèbre notre travail. Sérieux ?! Se réjouit-on de ce travail qui nous pompe de l’énergie et nous frustre au quotidien ? Heureux donc ceux qui travaillent, le travail est un luxe.

Chaque 1er mai, nos rues sont témoins des coiffures spectaculaires (l’année prochaine réservez vos billets pour un tour dans la capitale togolaise). Aucun corps de métier ne célèbre la fête des travailleurs à outrance que les coiffeuses, à Lomé. Des tresses qui descendent jusqu’aux pieds. Bien qu’elles soient généralement apprenties, elles se réjouissent à fond durant cette journée. C’est remarquable leur joie. Les gens de ce corps de métier sont sans doute contents de rendre les personnes belles en les tressant et les maquillant.  

L’ambiance à Lomé le 1er mai 2022/ Vidéo de Isidore Bodra

Ce qui m’amène à aborder le sens du travail. Tout métier a un sens. Le sens du travail dépend d’un individu à un autre. Un agent de sécurité peut trouver du sens à son travail pendant qu’un gestionnaire de compte peut se perdre totalement dans son travail.

Généralement, le standard est d’aller à l’école, d’être diplômé, et de trouver un boulot. C’est le début du duo « maison-boulot ».

La démission est très mal vue et cernée dans nos sociétés. A la limite l’entourage t’encourage à supporter l’insupportable au nom d’un confort inexistant. J’ai commencé à bosser très jeune (ce sont des choses qu’on oublie dans son parcours quand on fait face à la vie adulte). Au bout de deux années dans une boîte, je ne trouvais plus du sens au travail. J’étais dans une routine suicidaire. Et de surcroît, je n’apprenais plus rien du tout. C’est comme un cercle infernal. J’étais épuisée psychologiquement, mentalement et physiquement.

Au fond je cherchais du sens à mon travail. Je ne dis pas que c’est un emploi misérable. C’est juste qu’à un moment donné le travail ne me faisait plus vibrer. J’accomplissais difficilement mes tâches. Tout au travail m’énervait. J’ai pris alors mon courage à deux mains pour démissionner. J’ai longuement pesé le pour et le contre. Le contre pesait plus dans la balance à mon désavantage. J’ai tout simplement quitté la structure en de bon terme.

Récemment je discutais avec une tantine à propos d’un sujet. Je lui ai dit : « Ah Navi ! (tante dans ma langue maternelle), la vie d’adulte est dure. » Elle n’en revenait pas. A mes huit ans, j’avais quoi à foutre avec le sens au travail ? Grandir, c’est aussi faire face à des questions existentielles. Personnellement, j’accorde une place importante au sens du travail.

J’aime beaucoup cette citation de Voltaire : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ». Les gars, perdre le sens au travail revient à cultiver les maux dont Voltaire fait mention. C’est l’expérience qui parle.

Se noyer dans son travail nous expose à des risques de « brown-out » (un désengagement, une démotivation totale), de « bore-out » (un épuisement causé par l’ennui) et de « burn-out » (un épuisement physique et mental causé par la dégradation des conditions de travail).

Définir d’avance les objectifs qu’on veut atteindre dans un emploi nous permet d’éviter de perdre le sens au travail. Ce qu’on devient dans une organisation/ entreprise est plus importante que ce qu’on y gagne.

Nadia

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