2022-03-09

Il était une fois le 8 mars

La Journée internationale des droits des femmes peut-être un 11 mars tout comme un 11 juillet. Cependant, la journée du 8 mars y est dédiée. C’est une journée qui ne me dit pas grand-chose, pourtant je suis consciente de certaines violences à l’égard des femmes au quotidien. L’école primaire dans laquelle j’interviens a marqué cette journée d’une manière spéciale à la demande de notre inspection. Les filles ont joué au football et les garçons les ont encouragées, avec tout le brouhaha possible.

Les élèves et la directrice de CE1 & CE2 sur le terrain
Les élèves et la directrice de CE1 & CE2 sur le terrain

Le matin, il fallait entretenir tous ces élèves entre 3 et 14 ans sur « l’importance de la femme dans la société ». Je leur ai dit qu’il fut une époque, le droit à l’éducation des filles était bafoué et ils ont crié « heeeey ». J’ai essayé à ma manière de leur expliquer les raisons de cette Journée internationale des femmes. J’espère que dans 10 ou 15 ans, toutes ces filles auraient compris qu’elles ont les mêmes capacités que les hommes, et que les hommes et les femmes sont complémentaires.

Nous sommes passés du vent de l’émancipation et l’autonomisation des jeunes filles et des femme à celui de l’activisme féministe sans merci. Certaines basent leur combat sur le partage équitable des travaux domestiques entre l’homme et la femme dans le foyer. D’autres luttent pour démontrer par A+B que les femme doit prouver aux hommes qu’elles n’ont pas besoin d’eux pour éduquer les générations futures.

L’environnement nous définit. Les personnes ayant baigné dans un environnement violent auraient tendance à être violentes. On ne peut que reproduire ce que l’on voit. Le contraire demanderait un travail sur soi. Alors, personne n’est obligé d’épouser la vision d’autrui. Toute femme est libre d’être féministe ou pas.

Il serait dommage que les femmes nourrissent des pensées de faiblesse face aux hommes et vice versa. Des gens disent que les femme sont le sexe faible (s’il existe une étude scientifique sur la question, j’en serais émerveillée de la lire). Comment comprendre la complémentarité entre les hommes et les femmes, du moment où on encourage l’un à se sentir faible et l’autre à se sentir fort ? Cela ne peut tout simplement pas marcher. On dit souvent qu’il faut être à deux pour faire un enfant.

D’une manière naturelle, les hommes et les femmes s’accouplent (font l’amour) pour donner naissance à des générations. Autant qu’ils sont complémentaires pour engendrer des nations, autant ils ont des talents spécifiques et uniques. Par exemple, les hommes ne pourront jamais porter une grossesse. Seule les femmes peuvent porter à terme une grossesse. C’est immuable. Cela ne rend ni les hommes faibles ni les femmes fortes en rien.

Il faut qu’on cesse de faire croire aux garçons qu’ils sont forts et aux filles qu’elles sont faibles. Ainsi, on aurait des communautés saines qui comprendront les valeurs humaines et respecteront l’humain dans son entièreté qu’il soit un homme ou une femme.

Nadia

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